En difficulté depuis le début de saison, Aston Martin mise gros sur les évolutions introduites à Imola. Si celles-ci échouent à inverser la tendance, l’équipe de Silverstone pourrait tourner la page 2024 pour se concentrer sur 2026. Le nouveau tunnel aérodynamique, lui, doit faire ses preuves. Après un début de campagne décevant, Aston Martin aborde le
Grand Prix d’Émilie-Romagne avec une pression croissante. L’écurie britannique, qui avait démarré la saison 2023 sur des bases solides, stagne aujourd’hui dans le ventre mou du peloton. À Imola, des mises à jour importantes seront introduites. Mais si elles n’apportent pas l’amélioration espérée, l’équipe pourrait bien acter la fin de ses ambitions pour 2024.
Le message du nouveau patron de l’équipe,
Andy Cowell, est clair : l’issue du week-end italien pourrait déterminer l’orientation stratégique de la structure. Dans une interview accordée notamment à GPblog, il explique que si les nouveautés échouent, l’accent sera mis sur le développement du projet 2026.
Un nouveau aérodynamique sous surveillance
Au cœur de ces évolutions techniques : un tout nouveau tunnel aérodynamique. C’est la première fois que certaines pièces, notamment le plancher et une partie de la carrosserie, ont été développées en partie dans cette installation. Cowell précise cependant que la majeure partie des éléments actuels avaient encore été conçus avec l’ancien système, les nouvelles infrastructures n’étant pleinement opérationnelles que depuis peu.
La transition vers ce tunnel plus performant symbolise une nouvelle étape pour Aston Martin. Mais Cowell reste prudent : « Ce que nous observons en soufflerie doit impérativement se refléter en piste. La voiture réagit différemment dans le monde réel, avec les bosses, les courbes, et des contraintes dynamiques que les simulations ne reproduisent pas toujours fidèlement. »
Cap sur 2026 si échec confirmé
Fait révélateur : une partie de l’équipe planche déjà sur la monoplace 2026, celle qui marquera l’entrée en vigueur du nouveau règlement technique et moteur. Ce timing n’est pas anodin : Aston Martin y entrevoit une opportunité de rebattre les cartes, notamment grâce à son alliance avec Honda.
Imola pourrait donc être le tournant de la saison. Si les données en piste ne corroborent pas celles du simulateur et de la soufflerie, le projet 2024 sera relégué au second plan. L’avenir de l’écurie se jouera alors à plus long terme.